La triche, le nouvel Art Marocain
Au Maroc, on est très fort quand ça concerne la triche. C'est le sport national. Les Marocains sont très intelligents, dommage que cette intelligence soit utilisée à mauvais escient. Chaque année, on en entend parler de ce fléau. En pleine période d'examen, le ministre de l'Éducation Rachid Belmokhtar a entamé depuis quelques semaines une lutte acharnée contre les fraudeurs du baccalauréat. Et malgré tous les efforts déployés, les épreuves ont fuité sur les réseaux sociaux.
La triche est le fruit d'un système éducatif défaillant. Les élèves du système marocain sont connus pour leur capacité à avaler des cours, puis les recracher le jour de l'examen...pour ensuite les oublier deux semaines plus tard.
Qu'est-ce que ces lycéens ont réellement appris lors de leur parcours scolaire ? Dans un système où il faut apprendre des dizaines de pages par cours, qu'attendons-nous de ses étudiants ? Le plus important n'est pas la récitation mais la réflexion. Dans les systèmes éducatifs anglo-saxons, les élèves ont le droit au cours durant leurs examens, l'important n'étant pas de le réciter mais de construire une réflexion propre.
La triche ne s'arrête pas aux étudiants. La triche c'est aussi la corruption à laquelle s'adonne certains marocains. C'est une mentalité marocaine qui doit être combattue.
Les petites bonnes, ces grandes victimes !
Lundi 9 mai, le parlement marocain a voté le projet de loi 19-12 relatif à l'emploi des domestiques. L'âge minimal du travail a été maintenue à 16 ans. C'est un échec cuisant pour les associations et les militants des droits des "petites bonnes".
En effet, la norme aurait été de fixer l'âge minimal à 18 ans. Il faut ajouter que cette décision vient à l'encontre du droit international qui est censée primé sur le droit interne. En fixant l'âge minimal à 16 ans, le Maroc viole le droit des enfants ainsi que la déclaration universelle des droits de l'Homme mais aussi deux conventions de l'organisation internationale du travail.
En tant que mineur, leur place devrait être à l'école mais le gouvernement marocain accepte qu'elle travaille en tant que petites bonnes. Il est impératif de rappeler qu'au Maroc de nombreux cas de violences et de mauvais traitement à l'encontre de ces mineurs sont enregistrés chaque année allant même jusqu'à l'homicide. Sans oublier les cas d'agressions sexuelles non dites car sujet tabou au Maroc. Il est inconcevable d'accepter qu'un mineur supporte des conditions qui ne sont ni de son âge ni de sa capacité physique et psychique.
Pour se donner bonne conscience, le projet de loi inclut des dispositions imposant aux employeurs de se charger d’un examen médical semestriel en faveur des travailleurs mineurs, d’interdire le travail de nuit, de ne pas les soumettre à des travaux éprouvants et enfin de disposer, d’abord, d’une autorisation écrite des tuteurs les autorisant à travailler. En cas de non respect de ces dispositions, des sanctions financières entre 25 et 30.000 dh, sont prévues contre les employeurs. Comment les assistantes sociales vont elles accéder à des propriétés privées pour vérifier les conditions de travail des petites bonnes ? Comment préserver ces enfants d'un tuteur qui néglige leur intérêt et ne pense qu'à l'argent ? La loi du travail n'est nullement censé inclure les enfants. Elle doit réglementer le travail des adultes. Le fait seulement d'évoquer le travail des enfants signifie que le Maroc le cautionne.
Le texte entrera en vigueur des qu'il sera publié sur le journal officiel. Les mineurs travaillent dans le #PBPDM et ça c'est triste !